Hypnothérapie
Ce qu’il faut savoir sur l’hypnose
Adapté par TheraVie du site de la Société Québecois d’hypnose (texte original rédigé par Effie Matalon, Ph.D., adapté par Isabelle Soucy Chartier, Ph.D.)
La nature de l’hypnose
L’hypnose clinique est un mode thérapeutique puissant qui est de plus en plus démontré scientifiquement comme étant efficace pour une variété de problématiques psychologiques et psychosomatiques (p.ex. le contrôle de la douleur, la prévention, l’entraînement et la modification des habitudes) (3, 8, 12). L’hypnose est un phénomène naturel. C’est une expérience d’absorption qui se manifeste spontanément chaque jour alors que nous sommes concentrés dans un travail, la lecture, la télévision, la rêverie, la conduite automobile ou autres activités favorisant l’absorption. Notre inconscient est très actif pendant le processus hypnotique et il nous aide à faire la synthèse personnelle des données qu’il possède. Il travaille à notre insu, à sa façon, intelligemment, nous permettant de réaliser un travail psychologique favorable à notre bien-être physique et mental (5).
- absorption intense par le phénomène hypnotique;
- perte de l’orientation temporelle (temps peut paraitre plus long ou plus court);
- impression d’étrangeté rendant le phénomène hypnotique mystérieux;
- capacité accrue de réceptivité interne avec diminution des défenses
psychologiques;
- passivité importante avec inhibition des capacités d’expression verbale
(sauf si le sujet est invité à parler);
- grande relaxation avec atonie des membres;
- immobilité du corps et manque d’expression faciale;
- battement des paupières, larmoiement, salivation excessive entraînant
une déglutition lente.
Grâce à l’état hypnotique, on peut influencer les processus physiologiques, le système nerveux autonome et l’appareil psychique (3, 7, 8, 12). De même, on peut ralentir ou accélérer le rythme cardiaque, produire des changements au niveau vasomoteur, influencer le système immunitaire au point de réduire le temps de guérison d’une plaie ou encore modifier ou faire disparaître la perception de la douleur. On constate aussi des effets
positifs dans des domaines aussi variés que les émotions, la mémoire, les perceptions, les fonctions cognitives, les comportements et les attitudes. L’hypnose sert à explorer l’inconscient et peut favoriser la modification de certains symptômes.
2. Bates, B.L. (1993). Individual differences in response to hypnosis in J.W. Rhue, S.J. Lynn and I. Kirsch (Eds). Handbook of Clinical Hypnosis (pp. 23-54), Washington: American Psychological Association.
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4. Fromm, E., Brown D.P., Hurt, S.W. Oberlander, J.Z., Boxer, A.M., Pfeifer, G. (1981) Thephenomena and caracteristics of self-hypnosis. The International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, 29, 3, 189-246.
5. Godin, J. (1992). La nouvelle hypnose: vocabulaire, principes et méthode. Paris: Albin Michel, S.A.
6. Halfon, Y. (1999). Hypnose maternelle et maternalité. L’en transe, 7, 3, 7-11.
7. Hammond, C. (1991). Hypnotic induction and suggestion: an introductory manual. Des Plaines, Ill.: The American Society of Clinical Hypnosis.
8. Hammond, C. (1990). Handbook of hypnotic suggestions and metaphors. New York: Norton.
9. Hoareau, J. (1992). Hypnose clinique. Paris: Masson.
10. Kirsch, I., Lynn, S.J., Rhue, J.W. (1993). Introduction to clinical hypnosis, in J.W. Rhue, S.J. Lynn and I. Kirsch (Eds.): Handbook of Clinical Hypnosis, (pp. 3-22). Washington: American Psychological Association.
11. Mac Hovec, F.J. (1986). Hypnosis complications: prevention and risk management. Springfield, Ill.: Thomas.
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13. Roustang, F. (2000). Hypnose mystérieuse? L’en transe, 8, 1, 5-7.